15 mai 2016

L'Indonésie




Ça y est ! L'équateur est franchi, hémisphère Sud me voilà ! J'atterri depuis Singapour sur la 5ème plus grosse île que compte l'Indonésie parmi ces 17.500 recensées et ses 3000 habitées : Java. Le pays est aussi connu pour ses volcans, on en compte 411 aujourd'hui dont 150 encore en activité ! C'est d'ailleurs l'objet de ma première halte et mon challenge : prendre en photo le volcan Bromo au levé du soleil.

Pas d'intro à la langue aujourd'hui, le malais et l'indonésien se rejoignent. Nous noterons néanmoins des dizaines de langage locaux à commencer par le javanais et le balinais.

*****

Malang et l'échec de la conquête du volcan
(Version bêta : titre de bande dessinée :p )


J'interroge mon excellent guide : le Petit Futé. "Malang est un point de départ classique pour l'ascension du volcan Bromo, de plus la ville est considérée comme la plus séduisante de Java". Très bien, ça me suffit, c'est parti.

Lorsque je demande quel bus part pour Malang depuis Surabaya devant 3 javanais, c'est l'incompréhension :
- Malo ?
- Non, Malang ! Ma-lang !
- Mola ?
- heu.. Non. Malang !

Non, il n'y a définitivement aucune étincelle. Ce n'est qu'après avoir montrer à l'un d'entre eux "Malang" écrit sur un vieux bout de papier que ses yeux pétillent et qu'il surgit de son siège :
- Ahhhh Malang ?!
- Bah... Oui.

2h plus tard je descends dans une ville qui me change de Singapour mais qui me rapproche du Vietnam. Routes défoncées, rivière polluée, mini-bus rongé par la rouille et le temps mais rues vivantes.

Je n'ai aucune adresse en tête mais je dois changer de l'argent, adieux les ringgits, vives les roupies ! C'est donc tout penaud que je me dirige vers la première banque que j'aperçois. Décidément cette banquière ne m'aura été d'aucune utilité pour accomplir la tâche pour laquelle elle est payée. Attendez, je ne suis pas en train de la discréditer, au contraire : elle aurait pu assurer un service d'accueil irréprochable pour les backpackers un peu perdus comme moi. Elle me confie une adresse d'un hostel où je logerai très bien pour 4€ par nuit et un endroit pour changer quelques euros. Très aimable cette banquière.


Passé les première rues de banlieue, il s'avère qu'effectivement Malang est une ville sympathique où rester quelques jours. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, au contraire, elle commence tout juste.

Je viens à peine de poser le pied dans mon hostel qu'un homme d'une cinquantaine d'années dont je ne connaîtrai jamais le nom s'approche et m'explique qu'il se tient demain matin une fête avec des étudiants, que j'y suis convié et qu'il faut que je vienne. Sans retour de ma part il me quitte par un : "ok, demain matin, 7h"

Mieux encore, il revient en fin d'après midi pour me proposer de manger chez lui ce soir et d'aller participer à un cours d'anglais avec de jeunes étudiants. Soyons fous ! En chemin il me raconte qu'il a vendu son scooter et sa voiture pour construire son école et donner des cours d'anglais aux jeunes enfants du village. Les 5 jeunes me poseront une quantité de questions phénoménales et j'ai le temps de raconter une bonne partie de ma vie. Étonnante et marrante cette soirée.


Bon pied bon oeil, je me lève le lendemain matin et retrouve mon p'tit vieux en pleine forme. Je pars pour rencontrer des étudiants à une dizaine de kilomètres en passant par une petite route longeant les rizières vertes en cette saison. Ils sont tous vêtus du même uniforme et m'accueillent chaleureusement. Après quelques chants religieux et des pas de danse traditionnelle je rejoins à nouveau la ville pour commencer sa visite.


*****


Parmi les lieux touristiques à Malang on trouve un marché aux plantes et aux oiseaux, une grande place où j'ai le droit à un super-selfie entouré de 15 javanaises, un temple chinois et la place de l'indépendance entourée de grands et magnifiques acajous.

En fait je trouve de tout sur ce marché aux oiseaux. Des oiseaux bien sûr, mais aussi des chats, des petits mammifères trop mignon dont je ne connais le nom, des animaux de poulailler... Les cages made in Malang, toutes différentes, que l'on compte par centaines et les perruches à l'intérieur qui n'en finissent pas de piailler rendent le marché bien vivant. Les négociations qui y prennent part n'y sont pas pour rien non plus.



Maintenant je peux m'intéresser plus en détails à l'ascension du mont Bromo, je demande de plus amples informations à une membre de l'hostel où je suis :
- Oh non ce n'est pas ici, il faut aller à Probolinggo puis prendre un bus pour un petit village. C'est 300.000 l'entrée.

Boum. Deux mauvaises nouvelles en une petite phrase. C'est loin, c'est cher. Ahh Petit Futé... tu sais ce que je pense de toi ! Bon pour trouver un hôtel à 150€ la nuit mais pas un village où commencer l'un des trek les plus connus d'Indonésie. Tu ne mérites définitivement pas ton nom.

Cette place à le mérite de marquer comme il se doit l'indépendance. L'augure de ces arbres ajoute une sérénité sans pareille.


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Bromo et le secret de l'étoile
(Titre percutant et mystérieux, Paf !)


Je prends donc le bus au petit matin direction Probolinggo pour ensuite rejoindre le petit village de Cemoro Lawang situé au pied du volcan Bromo. Mais quelle épopée. Après avoir esquivé une ou deux arnaques en chemin le bus en partance pour Cemoro Lawang attend d'être plein pour partir. Ça peut se comprendre, il y a 40km de routes serpentant les montagnes, il ne peut pas se limiter à prendre trois personnes. Trois, car je rencontre un couple belge, Jesper et Axelle, qui ont eu la même idée que moi, le même jour, et qui attendent depuis 8h ce matin. Le bus partira finalement vers 13h, nous sommes alors 11.


Après moult négociations incomprises, le tarif passe de 35.000 à 50.000 Rp par tête. Mais l'histoire ne s'arrête encore une fois pas là. Trop facile ! Nous embarquons en proposant de payer à la fin car nous connaissons les pratiques indonésiennes qui consistent à faire payer un supplément au milieu de la route pour arriver à destination.

C'était sans compter qu'au milieu du trajet l'un des deux acolytes se réveille. Il ferme soudainement la fenêtre, se lève et s'écrit d'un ton rempli de courtoisie : "PAY NOW ! PAY NOW !" (un manque de tact peut-être ?). Le bus s'arrête et nous re-négocions ferme. L'infime échantillon de confiance mutuelle vient de s'échapper par la dernière fenêtre ouverte de ce mini bus pourri par la rouille et par les badauds qui le conduise. Ils reprennent la route.


Quelques kilomètres plus tard, la même histoire recommence et d'un ton toujours aussi plaisant ce dernier s'y emploi à nouveau : "PAY NOW ! PAY NOW !" (la notion d'amenité s'est enfuie en même temps que l'échantillon de confiance). Après quelques discussions qui s'avère plus être du genre de celui qui criera le plus fort que de la négociation, nous devons payer. Forcément, ils ont gagné à ce jeu. Damn !

Nous arrivons finalement à Cemoro Lawang dans un climat des plus froids, de par la température en haut de la montagne mais surtout de par la relation on ne peut plus amicale à laquelle nous venons de mettre un terme.

Nous prenons une chambre à trois car j'apprécie la compagnie de ces belges enthousiastes et sympathiques. Jesper garde le sourire en toute circonstance et on blague chacun notre tour sur notre drôle d'aventure. Nous nous endormons assez tôt en prévision de se réveiller à 4h du matin afin de ne pas rater le levé de soleil sur la colline opposée à la nôtre.


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4h30. 5km de fraîche et de bonne humeur nous séparent maintenant du point de vue divin. J'ai vécu l'un (sinon le) des plus beaux levé de soleil de ma courte vie. Imaginez-vous là-bas.


Vous êtes assis sur un bout de branche sur le flanc d'une montagne quand s'offre devant vous le spectacle d'une mer de nuages venant épouser les contours du plateau sur lequel repose Cemoro Lawang. Vous devinez au loin la cime des arbres qui dépassent des nuages épars comme des êtres cherchant leur chemin. De l'autre côté, la mer de nuages forment une robe autour du volcan Bromo et vous ne manquez pas de remarquer que cela cache entièrement l'immense terrain de cendres stériles à ses pieds. Magnifique, c'est le mot, mais unique, pourrait aussi convenir. Les clichés pleuvent, les diaphragmes ne cessent de se fermer et de s'ouvrir à nouveau, nos yeux restent ébahis.



Nous redescendons de la colline et nous dirigeons maintenant vers le volcan Bromo en lui même. Un passage est ouvert à travers la grille, nous passons donc à travers les mailles du filet sans payer le prix injustifié de l'entrée. Nous empruntons en fait un petit chemin tracé par les villageois pour arriver sur le no flore's land. Ici rien ne pousse, à part cette herbe près de la colline, le mystère demeure. Nous marchons certainement sur des couches de cendres qui descendent jusqu'à plusieurs mètres de profondeur. Où cette plante trouve-t-elle des nutriments ? Plus nous nous rapprochons du volcan plus la pluie de cendre s'intensifie. Les grondement se font eux aussi de plus en plus entendre.



Les derniers centaines de mètres montent sévèrement et l'escalier pour escalader le cratère semble interminable. Nous sommes alors couvert de cendres noires. Mais enfin, voilà, nous sommes devant le cratère d'un volcan en activité quasi constante. Les grondements sont impressionnants de par leur force. De temps en temps, silence, plus un bruit, même si la fumée continue d'être crachée. Puis l'activité reprend son cours 30 secondes plus tard. C'est juste très, très impressionnant. La Terre est en vie et le fait savoir !



Jesper et Axelle parés pour l'ascension !

On redescendra du village par un bus blindé, sans se faire crier dessus, en payant 35.000Rp. C'est déjà plus plaisant.

Je souhaite à présent me diriger vers Bali mais mes deux compères me parle d'un volcan, Ijen, où rencontrer des mineurs de soufre et y observer des "blue flames". Aller, pourquoi pas ! On prend le bus direction Banyuwangi où commence le trek.


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Ijen et le cratère au trésor maudit
(Ça sonne pas si mal, non ?)


A partir de l'hôtel, nous débutons le voyage vers 2h du matin pour Ijen. 1h de route en 4x4 à travers la forêt sur le flanc de la montagne nous attend. Là-bas, c'est ensuite 3,5km de chemin en pente que nous devons parcourir selon une bonne dénivellation. Plus l'on monte et plus les odeurs de soufre remplissent nos narines puis nos poumons. Les fumées viennent au contact des yeux nous faire verser quelques larmes. Pas de danger que quelqu'un s'endorme et pas de danger direct selon les dires des guides et l'état physique des mineurs. Quoique. Cela dépend en fait de l'état du soufre et avec quels éléments il est assemblé (sous forme atomique j'entends). Le dioxyde de soufre (rejeté par le volcan alors sous forme gazeuse) est par exemple très toxique...

D'ailleurs le soufre sert en Indonésie dans la composition de cosmétiques et également pour le blanchiment du sucre ! On le retrouvera chez nous dans les fameux "sulfites" pour stabiliser le vin ou encore pour blanchir le papier. Encore un truc à mettre dans la famille des "je me coucherais moins bête" ;)

Nous arrivons en sueur au sommet du mont Ijen et nous nous emparons de nos masques à gaz contre les fumées qui nous gratte la gorge. Les mineurs, eux, ont soit un tissu fin soit... rien.



Ils montent en même temps que nous avec, en plus, une petite carriole à traîner. Nous les rencontrons près d'un feu pour se réchauffer d'un froid de montagne avant de prendre leur piolet pour commencer ce travail de titan.

Maintenant il s'agit de descendre le chemin escarpé entre les rochers jusqu'au cratère qui contient un large lac aux vapeurs acides et le tant convoité soufre. Nous croisons des mineurs qui descendent avec leurs paniers de bambou vide et d'autres qui remontent avec pour trésor de gros blocs de soufre couleur jaune- orangée. Je me sens privilégié et mal à l'aise face à ces gens qui gagnent leur vie par tant d'épreuves mais en même temps, malgré moi, avide de curiosité.

Le chemin n'est déjà pas très praticable pour nous, je ne m'imagine pas porter leur fardeau de 30/40 ou même 50kg qu'ils transportent sur leurs épaules.



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En bas, nous voyons plusieurs tuyaux à gros diamètre conduire la vapeur sulfureuse vers un seul et même point. Par un phénomène mystérieux à mes yeux, mais certainement à cause de la température et de la pression atmosphérique faible par rapport au cœur du cratère, le soufre se solidifie et forme des couches.

On peut même observer à la base des sorties de vapeurs, des flammes bleues, très chaudes, jaillir du cratère. La température est telle que le dioxyde de soufre (en phase gazeuse) s'enflamme aisément.


L'un après l'autre les mineurs cassent avec leur pique des blocs de soufre tandis que la fumée les encercle. Ils collectent ainsi leur lourd et précieux butin avant de le charger sur leur dos et de repartir du cratère.


Environ 200 mineurs s'emploient toutes les nuits et les matins à venir chercher leur Graal qui les fait vivre, heureusement avec un niveau de vie acceptable, mais loin d'être honnête. Ils vendent leurs blocs qu'ils ont arraché de la roche dans la sueur et la douleur à 1.000Rp/kg (soit environ 0,06€ le kilo... de la folie, oui, mais de l'injustice aussi).

En résumé pour les mineurs :
=> Arrivée à la montagne
=> Montée de 3,5km avec carriole vide (flanc de montagne)
=> 1km de descente avec panier vide (cratère)
=> Remontée avec 40kg
=> Redescente et remontée avec 40kg
=> Descente de montagne avec carriole pleine.

=> Deux fois par jours.

Ils arrivent à gagner 10€/ jour, 6/7j.

Nous l'avons tous fait une fois sans rien porter et nous avons tous trouver éprouvant le chemin... Évidemment ils ne font pas ce travail par réel choix... Voilà l'histoire d'une mine de soufre dans un pays en voie de développement.



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L'île hindouiste aux facettes antipodes


Je vous ferai découvrir Bali sous un autre œil que celui que vous connaissez. Oubliez l'Australien et sa planche de surf.

Je prends le ferry toujours avec mes deux compères belges en direction de l'île la plus connue d'Indonésie. L'île à majorité hindouiste. L'île aux plus de 5600 temples.
Denpasar, la capitale, est à l'autre bout : 5h de bus nous attendent. Je salue bien amicalement Jesper et Axelle que j'espère croiser plus tard en Nouvelle-Zelande et je poursuis solo la route vers Ubud, une ville cotée pour le charme de ses différents types d'artisanats. Quelle épopée encore une fois !


Au terminal de bus un seul mini-bus part pour Ubud. 40.000Rp en attendant un temps indéterminé que le bus soit plein ou 150.000Rp maintenant. J'apprends qu'il existe une autre gare routière pour aller sur Ubud, je m'y conduis, mais c'est finalement exactement la même chose. Mieux encore, le bus ne va plus à Ubud mais s'arrête avant. Je fini la route en autostop à l'arrière d'une moto conduis par un homme qui ne supportera pas de s'arrêter à cause des bouchons.


Les indonésiens sont très gentils mais s'ils peuvent vous alléger votre porte monnaie ils ne se gênent pas. C'est un peu paradoxal mais c'est mon sentiment. Exemple concret : un jour que je me promenais dans les rues de Denpasar au hasard, j'ai demandé à un couturier dans sa petite échoppe pour acheter du fil. Une seule petite bobine me suffit et il m'en proposera 15.000Rp. C'est cher mais comme le veut la tradition, j'ai marchandé. La seconde d'après j'avais la bobine entre les mains pour zéro. Voilà, tout est là.

Ubud et ses villages alentours constituent une petite région riche en artisanats mais prise d'assaut par les touristes de manière incontrôlée. Les routes et les rues deviennent trop petites pour assurer une bonne circulation de tous les véhicules et les bouchons s'accumulent chaque après-midi.

Je reste une journée pour m'imprégner de l'ambiance du marché central connu pour vendre tous les souvenirs que vous pouvez imaginer. Du sari à l'ouvre cannette en phallus (en bois je précise) en passant par des centaines de bracelets différents sans oublier les ukulélés.


On y trouve ce qu'on veut pour peu qu'on aime marchander sans limites. Ici les prix sont parfois 2 à 10 fois supérieurs à la moyenne, à vous d'être bon négociateur !


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Un homme m'accoste dans la rue comme il peut arriver 50 fois dans la journée, mais lui loue des scooters. Je ne suis pas intéressé pour cette journée et il le voit mais il veut à tout prix gagner cette petite bataille. Qu'il en soit ainsi !
- Give me money, no problem, good for you, good for me !
Tels sont ses mots qui me feront louer son scooter à moins de 2€ par jour pour faire un tour de l'île pendant 6 jours. Honnête. Tellement honnête que je me demande s'il y a une entourloupe quelque part, mais non, rien.

Pour le premier jour, je reste aux alentours de Ubud, les paysages composé de beaucoup par des rizières et des palmiers sont magnifiques.


Le lendemain je m'en vais vers l'Est de l'île, aux hasard des routes et d'un bon nez, je trouve des paysages de campagne à couper le souffle. Je tombe également sur Kirstin, une hollandaise qui préfère courageusement pédaler que de se contenter de tourner une poignée par fainéantise comme moi.

(Mais ai-je besoin de me vanter que j'ai finalement obtenu le même tarif avec mon scooter qu'elle avec son vélo ? Sorry Kirstin.)


On fait connaissance quand je cherche un hôtel pour la nuit. Au fil de cette rencontre on ne peut plus hasardeuse, on finira par continuer la route ensemble sur quelques jours.


Ce qui est agréable avec ce genre de voyage c'est que les plans s'établissent au fil des rencontres. On visite un temple par la suite où de nombreux étrangers viennent y méditer pendant plusieurs semaines. L'une d'entre eux nous parle d'un long et fastidieux trek sur le volcan le plus haut de Bali non loin de là. Ce challenge nous tente, et on se décide de le relever. Il y a quelques heures de ça je comptais me diriger vers les plages et voilà que je m'apprête à escalader le plus haut pic de Bali. Haha

Nous ne sommes pas motivés au point de se lever à 2h du matin pour voir le levé de soleil en haut du Mont Agung. Il y a tout de même des heures de chemin en forte pente ou tout simplement pas de chemin mais de l'escalade de rochers. Bon. Que l'aventure commence.


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Agung Mountain and the invisible path


For Kristin. Because I shared this adventure with her, I share this part of that article.

We woke up around 7am to start the trek at 8am, approximately. Indeed, the woman was right, we climbed the mountain for a few looooong hours.

Arrived there, a man stop us :
- Hey, ticket ! Ticket ! Registration !
- Okay, let's go for registration..
- It's 50.000Rp each one, it's a donation.
- Wait, if it's a donation we can give what we want, right ?

Are you not trying to scam our poor souls ? No tickets and nobody registered since 3 days... I talked with him and 5 minutes later we paid 60.000Rp for both of us. But still ! A donation for your pocket ! Grrrr..


Let's climb the highest mountain in Bali. We met some walkers on the way, we walked for 1 hour and a couple told us :
- Good luck !
- Why ?
- The beginning is the easiest part, it's not very steep, after it's difficult. From here, 3 hours to the top !

Then another one, half an hour after :
- Good luck, still 4 hours !

Then another one to add :
- Good luck, still 5 hours !



Are you kidding me ? Stop talking to me ! I would have liked to have my revenge ! We walked for 4 hours with 6 bananas, 2 bottles of water, Kiwi, me and my sandals and Michael Jackson.

Is there something wrong ? Don't you know that pop music is really cool to climb a mountain ! What about my stupid idea to climb a mountain with sandals ? Another question without answer...

Not even 3km to walk. Not even 1km/hour. Now you can imagine our sufferings.

I have to admit, it was easier with Kirstin. Always smiling and never wants to give up. We can do a lot of small breaks to laugh a bit about our crazy adventure and go back to walking.
Sometimes we couldn't see the path, sometimes we couldn't see the landscape far away because of the clouds. Maybe, I would have given up without her.


It was a challenge and we were proud to have accomplished. The pictures weren't ugly either and we had a lot of fun even if it was the hardest trek I've ever done so far.

Actually we didn't know but one of the most arduous parts was the next days. Big stiffness in both legs for 3 days. I went down always on the same leg without awareness. Big mistake.

That's all there was, Kirstin, am I right ? ;-)



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Le Mont Batur et son décor d'un autre Monde


Je voulais voir le mont Batur également connu pour son trek au levé du soleil et son lacs aux dimensions généreuses à son pied.

On se perd sur une route menant derrière le lac dans un petit village de pêcheurs. On pourrait croire à un paysage d'un autre pays. Je ferme le diaphragme un bon nombre de fois en attendant le couché du soleil puis on se dirige dans un petit restaurant où on mangera pour moins d'un euro magnifiquement bien.


Le réveil à 4h du matin fut dur pour Kirstin (en espérant qu'elle ne sache pas traduire cette phrase) nous n'irons donc pas contempler le lever de soleil sur le mont Batur. On préférera se balader en scooter sur des chemins perdus en pleine campagne tout en ralliant Bangli où elle a laissé son vélo. Ce ne sera pas sans la joie de retrouver de beaux paysages, au milieu de plantations de café, de piments, de riz, de papayes et que sais-je encore...

Après avoir déposé Kirstin je me dirige vers Lovina : une grande plage au Nord de l'île connue par les touristes pour faire connaissance avec des dauphins. Au petit matin, je prends donc le large sur un bateau pour espérer apercevoir le fameux mammifère dans son milieu naturel (mer à 30°C, pépère).

Mon inquiétude ne fera pas long feu, ils sont au rendez-vous. Des dizaines de dauphins s'amusent à sauter hors de l'eau et même à élever leur corps à la verticale tout en nageant devant les bateaux. Sensationnel. Le levé de soleil ne gâche rien mais malheureusement les 50 bateaux de touristes dont je fais parti, si. Je rentre tout de même satisfait de cette belle rencontre dont je rêvais depuis longtemps, c'est toujours mieux que dans un zoo, pas vrai ?

(Dû à un bug de blogger, je ne peux ajouter des photos sur les dauphins, sorry...)


Petite remarque au passage de sensibilisation aux zoos... Non pas que je vous considère idiots mais naïfs ou innocents, peut être ? Je l'étais tout autant que vous, mais voici aujourd'hui ma pensée. L'Homme n'a pas besoin de tout voir et de tout contrôler. Il y a des choses sur terre dont il faut savoir se passer, il y a des choses que vous ne verrez jamais et se comptent certainement en plus grand nombre que celles que vous verrez un jour. C'est une certitude en fait. Ce pourquoi il vaut mieux éviter de faire quelques sorties zoos et préférer pendant vos vacances une sortie en parc national ou verrez des animaux heureux de leur vie dans leur milieu naturel. Les zoos sont des prisons et des endroits où ils ne sont pas du tout adaptés sauf en cas de soins, cela va de soit. Ils sont stressés et ne vivent pas leur vie avec la liberté qu'ils méritent.

Prenez les delphinariums et aquariums pour autres mammifères de ce genre par exemple.. Pourquoi vivent-ils le quart de leur vie, stressés, malades ? Ils sont même drogués (je pense aux tigres) ou dressés à coup de bâton (je pense aux éléphants) pour que le touriste lambda puisse prendre un selfie avec... Quel intérêt ? Quel égocentrisme !
Je me suis refusé de visiter, notamment au Vietnam par exemple, des zoos peu chers mais dont je connaissais la condition de vie des animaux mauvaise. Ils ne sont pas bien traités en général au Vietnam malheureusement... Mais est ce qu'on fait mieux en France ? Bref, ce paragraphe était très moralisateur je l'admet, mais si j'ai pu vous faire faire penser à leurs conditions de vie, j'en suis satisfait... Merci.


Je continu le chemin du retour vers Ubud tout en visitant quelques attractions au passage comme des chutes d'eau dont je me lasse rarement. Une très bonne surprise. Pour moins d'un euro on a accès à plusieurs chutes dont deux vraiment extraordinaires. Un volume d'eau considérable chute de plus de 10m fondu dans un environnement luxuriant. Des plantes et des arbres tous aussi verts les uns que les autres rendent l'endroit paisible. L'eau de la première cascade tombe dans une piscine naturelle formée au cours du temps entre les rochers. En réalité, le bruit résonne de longues secondes dans cette petite grotte et rend l'endroit aussi assourdissant que saisissant.

J'enfourche une dernière fois mon scooter pour Ubud, et finalement pour l'une de mes dernières nuits sur Bali. Je rejoins ensuite l'aéroport de Denpasar afin de m'envoler vers le pays des kangourous (mais aussi le pays où la vie est 3 à 6 fois plus chère, gloups, Asie tu me manquera!).


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Espace défi Julie !

Couleur : Grise, celle des volcans et des montagnes splendides.
Goût : Celui d'un excellent Nasi Pecel dont je me suis régalé plusieurs fois à Banyuwangi.
Animal : Le luwak ! C'est quoi cet animal ? C'est celui qui mange les meilleures graines de café grâce à son fin odorat et que l'on garde en attendant ses défections. On y récupérera alors les graines semi digérées par l'animal pour en faire "le meilleur café du monde". Et non, ce n'est pas une blague ! Haha
Odeur : Celle du soufre, pas très agréable !
Lieux : Le Mont Pananjakan où observer ce sun rise unique.
Musique : Moutain Climbing, évidemment, Joe Bonamassa.


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J'espère que cet article vous a plu, comme toujours je tiens à vos commentaires si vous en avez, n'hésitez pas ça fait toujours plaisir !

À bientôt pour une chronique (ou deux ?) depuis l'Australie ;)

N'hésitez pas à commenter et à me rejoindre sur ma page Le Normand Itinérant !







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