18 juillet 2016

Nouvelle-Zélande - Petite intro



Après avoir passé près d'un mois dans une famille australienne (workaway), j'ai pu notamment améliorer mon anglais, mais bien sûr, faire la connaissance de Kerry, Ollie et leur 3 enfants. Un réel échange de culture ! Je me décide enfin à quitter le territoire le 26 juin pour de nouveaux horizons.

Et quels horizons. Je vous parle de la Nouvelle-Zélande ! Le pays qui fait fantasmer les fans de science-fiction mais tout autant les photographes en herbe comme moi. La Nouvelle-Zélande c'est deux îles, l'île du Nord et l'île du Sud. Cette dernière est reconnue pour abriter les plus beaux paysages que cette Terre puisse porter. A moi maintenant d'en découvrir les sens et d'y saisir les instants derrière mon diaphragme prêt à shooter :)

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Christchurch


J'atterri à Christchurch, sur l'île du Sud, et rencontre par la même occasion Alice, une taïwanaise qui parcours l'Australie et la Nouvelle-Zélande pendant trois mois. On s'était raté de peu plusieurs fois en Australie et le hasard a fait que l'on s'est finalement rencontré ici. On en profite donc pour visiter la ville ensemble sur une journée. Musées, quartiers shopping, cathédrale et "vieille" ville. Sachant que la Nouvelle-Zélande est l'un des derniers territoires à avoir été découvert par l'homme, il m'est difficile d'employer l'adjectif "vieux" sans utiliser de guillemets.


Le lendemain Alice s'en va pour Wellington, la capitale.
Il se trouve justement que la famille de mon prochain workaway habite près de Wellington. Je décide de l'accompagner... et c'est à partir de cet instant que je n'ai pas tout compris. Le bus ralliant Christchurch à Picton coûte environ 50$, puis le ferry ralliant Picton à Wellington coûte environ 55$.


Elle a réussi à obtenir deux billets pour cette traversée à 50$ via un gars de Hong Kong qui commande en gros... bon je vous avait dit j'ai pas tout compris, mais ce fut une bonne magouille (quand on met à part le fait que sur le ticket je m'appelle Miss Yoyo Chuang).

Mais l'épopée ne fait que commencer. Pourtant cela partait bien. Il est 7h du matin, il y a environ 5h de bus, le chauffeur nous prédit son arrivée à Picton à 12h35 alors que l'on n'a même pas encore décoller. Ça me fait sourire. On est arrivé à 12h34mn50s. Question de professionnalisme sans doute.



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La traversée, du Sud vers le Nord


Le ferry, ou plutôt le monstre d'acier de plus de 22 000t et de 182m de long, part ensuite à 14h. On est large. On enregistre nos bagages et on part faire un tour dans ce petit patelin. On prend même le temps de s'asseoir à côté de l'embarcadère. Il est alors 13h45 et nous allions embarquer quand une femme surgit : "hey, le ferry est parti ! Qu'est ce que vous attendiez ?"


En effet...

C'est une blague ? On attendait, on attendait... l'heure ?
15/20 minutes d'avance, ce n'est tout de même pas fréquent ! Je n'ai jamais vu ça. On a loupé le ferry mais nos bagages, eux, ne l'ont pas raté. Un coup de fil devrait régler l'affaire.


Bon. Et si on visitait Picton un peu plus longtemps ? Le village est situé à l'extrême Nord de l'île Sud. Autour, de nombreux îlots et reliefs protègent le village des grands vents et la mer y est de fait très calme.

Mais c'est ce qui fait aussi l'atout de ce pays d'un certain sens. Les reliefs forment un paysage accidenté, montagneux et majestueux à la fois. La formation de ces reliefs n'est pas sans rappeler la position géographique du pays.



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Pour se coucher moins bête !


Un petit peu de géologie ?

Le territoire correspond à l'une des zones où la tectonique des plaques est la plus active au monde. En effet, elle est traversée du nord au sud par la frontière tectonique (faille) entre la plaque pacifique et la plaque australo-indienne. Sous l’île du Nord, la plaque pacifique plonge sous la plaque australe, ce qui est à l’origine des activités volcaniques et sismique, les deux vont de paire. Dans l’île du Sud, les deux plaques coulissent l’une contre l’autre et ce frottement est à l’origine de l'atout de la Nouvelle-Zélande qui en fait tout son charme : la formation des Alpes du sud. Par ailleurs, ce frottement les érige encore de près d’un centimètre par an. Notons en même temps que seulement 25 % du territoire de la Nouvelle-Zélande se trouve à moins de 200 m d’altitude !

Wellington est directement traversé par la faille et permet de ce fait un séisme à chaque instant d'arriver. D'ailleurs, il en arrive un à chaque instant, ou presque. Environ une fois par jour, un séisme de faible magnitude (1-3 sur l'échelle de Richter) peut être ressenti en Nouvelle-Zélande. Ou pas.

Ça, c'est le revers de la médaille, notamment si l'on rappel le séisme du 22 février 2011 qui a fait trembler toute la ville de Christchurch, et qui a en partie démolie sa belle cathédrale. Magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter, 180 morts...


Histoire rapide

On estime l'arrivée des premiers Hommes, originaires d'Asie du Sud-Est, à un peu plus de 3000 ans. Vers 650, les premiers polynésiens découvrent à leur tour l'île du Nord puis commencent à coloniser vers le 13ème siècle. Ce sont ces Hommes que l'on nomme aujourd'hui les maoris, ils ne représentent que 8% de la population à l'heure actuelle. Enfin pour les européens, ce n'est qu'en 1642 qu'un hollandais découvre le territoire (Abel Tasman).


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Je ferme la parenthèse, retour à Picton. On commence par trouver un hostel sympathique disposant d'un salon confortable, d'une salle de musique des années 90, une cuisine spacieuse et pour finir, un dortoir gigantesque mais kitch et cosy à souhait. Bonnes surprises. Près du port, on s'engage sur un petit chemin longeant la berge et menant à une petite baie, mignon comme tout.


De là, on peut contempler les reliefs saisissants de l'autre côté de la rive. La brume persistante aux sommets permet de laisser aller son imagination. Ça me permet d'imaginer que quelque chose peut toujours se cacher derrière ces brumes. Un petit côté mystérieux derrière des nuages qui ont abrité bien des films...


Au petit matin, pas question de raté le ferry une seconde fois, on arrive 1h à l'avance. Il partira avec 10mn de retard. Je crois à une forme d'humour à laquelle je n'adhère pas, voire un complot.

Le voyage dure 3h30, il y a bien 60km à parcourir par de là les flots. Même si la mer est relativement calme, cela n'empêche pas un léger tangage qui me rend un peu pâlot. Je n'ai cependant pas eu besoin du petit sac en papier fourni, la fierté est sauve.

Je reprend d'ailleurs des couleurs lorsque j'aperçois des dizaines de dauphins s'amusant à taquiner, puis finalement, devancer le ferry avec audace. Ils sont nombreux et bien joueurs, je m'en réjouis !


On récupère avec Alice nos bagages respectifs comme prévu puis on s'en va trouver son hostel. Pour ma part ce soir, un couchsurfer m'ouvre sa porte, ce sera l'occasion de faire connaissance avec des kiwis :)


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La capitale des kiwis



Ah oui, j'ai omis de vous préciser ce détail. Les néo-zélandais sont appelés des "kiwis" en raison de leur célèbre oiseau endémique sans ailes, le kiwi. L'emblème du pays par ailleurs.

Il appartient à la même famille que l’autruche ou l’émeu (l'oiseau hein, pas le néo-zélandais ! Non desfois que... bref). Incapable de voler, sa présence en Nouvelle-Zélande s’explique par la situation isolée du pays et à la rareté des mammifères prédateurs.

Puisqu'il ne vole pas, son activité est principalement nocturne par crainte des prédateurs. Il détient le record du rapport poids de l’œuf-poids de la femelle, soit 20 %, ce qui est énorme. Notez que pour l’autruche, ce rapport n’est que de 2%. La femelle est plus grosse que le mâle mais c’est ce dernier qui est chargé de couver l’œuf. C'est le monde à l'envers !

Enfin, le kiwi défend son territoire contre les envahisseurs mais il est de plus en plus menacé par de trop nombreux rongeurs importés : opossums, furets, sangliers, chats et chiens.
Voilà, il fallait que ça soit clair et fait !




Je fais un rapide tour en ville puis rejoins Jordan, mon aimable couchsurfer. Je fais également la rencontre de son flatmate, David, avec qui on partira dans un bar/librairie (c'est un concept) rencontré d'autres couchsurfers, soirée sympa, malgré le prix exorbitant d'une simple bière pression (~10$ pour la petite!).

Je visite la ville, ses musées, ses points de vue et ses petites rues marchandes (la rue de Cuba est très vivante!) le lendemain, toujours en compagnie d'Alice.


Lorsque le temps est venu pour elle de quitter la Nouvelle-Zélande, le temps est venu pour mes amis belges rencontré en Indonésie de survenir (vous vous rappelez, Jesper et Axelle ?). Jesper vient fêter son anniversaire sur Wellington, c'est une bonne raison de se revoir autour d'une bière ! On perd pas le Sud !


Je profite de leur van pour faire avec eux quelques visites un peu plus éloignées du centre ville. Deux jours plus tard on quitte la ville ensemble vers la famille de mon nouveau workaway. Mais avant de rejoindre cette profonde campagne nous passons une nuit en camping près d'une rivière et au milieu de magnifiques montagnes.

Un petit trek me fait réaliser que je suis bel et bien en Nouvelle-Zélande ! ;)




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Espace défi Julie !

Couleur : Le vert déjà omniprésent, notamment à travers les prairie pour moutons
Animal : L'opossum, présent en très (trop) grande quantité.
Goût : Celui d'un délicieux poulet au beurre de cacahuètes cuisiné pendant mon workaway :)
Lieux : En haut de la colline de mon workaway-er ou je pouvais voir à 30km à la ronde !
Musique : Feeling good, Joe Bonamassa ! ;)


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Article court car un autre sur un mois de road-trip suivra !
On va dire que c'était l'introduction héhé ;)

Merci de m'avoir lu et merci pour vos messages ! :)

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Tchuss !






1 commentaire :

  1. La photo avec la statue fait très Assassin's Creed : New Zealand !

    Content que tout se passe bien pour toi mon flo !
    Bonne exploration du pays des hobbits !

    Thibault

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